Dans les années 60, une Rickman Metisse Triumph était le vélo à posséder si vous vouliez faire du brouillage. Mais la technologie a évolué et les motos de course tout-terrain modernes sont plus rapides, plus légères et plus affûtées que la légendaire Metisse. Cela dit, elles sont aussi beaucoup moins jolies.

Comme beaucoup d’autres vélos de course de l’époque, le Metisse est devenu emblématique, non seulement pour son cadre exclusif et ses prouesses dans la saleté, mais aussi pour sa carrosserie incomparable. C’est pourquoi Thomas Vinçon, le fondateur de Thomis Motorcycles à Paris, l’a utilisé comme source d’inspiration pour ce scrambler Triumph Bonneville T120 personnalisé.

Le T120 de Thomas n’est pas censé être une reconstitution fidèle du Metisse, ni un tout-terrain de compétition. Au lieu de cela, c’est un hommage à l’esthétique originale ; une façon de donner à la Bonnie contemporaine un style rétro supplémentaire. « C’est mon vélo puriste vintage préféré, et je voulais en faire une réinterprétation moderne », nous dit-il.

Le Triumph Bonneville T120 est à peu près aussi judicieux qu’un vélo donneur que vous obtiendrez. C’est un bon interprète (et une belle machine) prêt à l’emploi, qui s’améliore au fur et à mesure que vous le modifiez. Thomas a conçu la construction comme un coureur quotidien qui passera la plupart de son temps sur les routes publiques, donc tout ce que vous voyez ici est boulonné au châssis OEM, avec un peu plus qu’un ajustement judicieux du sous-châssis.

La pièce maîtresse de la construction est la nouvelle carrosserie en aluminium. Formés à la main par un fabricant externe, le réservoir et la section arrière monobloc imitent l’ambiance du Metisse, mais avec leurs proportions adaptées à la plus grosse Bonneville T120. Ces deux parties ont nécessité à elles seules 140 heures de travail pour être fabriquées.

Le siège solo magnifiquement rembourré peut sembler un peu une réflexion après coup, mais c’est un sosie pour ceux que l’on trouve sur les anciennes constructions Metisse. Également dans le mélange, il y a un tableau numérique avec un petit phare qui en sort et un garde-boue avant renforcé.

Le reste de la Bonneville est habillé de pièces haut de gamme de quelques spécialistes français bien connus de Triumph. FCR Original a fourni le carter de protection, tandis que BAAK Motocyclettes a envoyé un système d’échappement trapu sous-suspendu. Les commandes au pied utilisent un mélange de bits SW Motech et FCR.

Un ensemble de guidons Biltwell Inc. Moto domine le cockpit, leur conception de barre transversale renforçant le look MX vintage. Les leviers et les interrupteurs proviennent de BAAK, tout comme le support de plaque d’immatriculation latéral à l’extrémité opposée du vélo. Le compteur de vitesse et les clignotants à LED sont des éléments Motogadget, les LED arrière faisant office de feux arrière.

Thomas a choisi de conserver la suspension, les freins et les roues 19F/17R d’origine de la Bonneville T120, mais a enveloppé ces dernières dans du caoutchouc Continental TKC80. Le moteur est entièrement d’origine et la boîte à air est restée intacte. Donc, ce Bonnie devrait fonctionner aussi bien et de manière aussi fiable qu’avant.

« Lorsque j’ai créé ce vélo dans Photoshop, l’idée était de dessiner mon vélo parfait », explique Thomas. Nous estimons qu’il a réussi. Nous sommes de grands fans des classiques modernes de Triumph, donc l’idée d’en tremper un dans un style de course tout-terrain vintage nous plaît, même s’il passera la plupart de son temps sur l’asphalte.

Resplendissant en vert de course britannique avec de subtils détails dorés, ce T120 particulier n’est également qu’un parmi une série de 10 que Thomas envisage de construire. Chaque vélo sera peint d’une couleur différente, ce qui devrait vous mettre à l’aise si vous envisagez d’en commander un, mais craignez que ce ne soit un peu pareil.

Si, toutefois, vous aimez vous salir les mains vous-même, vous n’avez pas de chance. Même si ces pièces sont plug-and-play, Thomas ne prévoit pas de les proposer en kit. Donc, leur seul moyen de mettre la main sur l’un d’entre eux est de lui commander une construction directement.

Vous feriez mieux de vous dépêcher, celui-ci est déjà vendu.

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